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    Cette dernière décennie a été le berceau de maintes mutations technologiques qui ont transformé drastiquement notre vie quotidienne par l’utilisation et la domestication des outils numériques.

     L’essor spectaculaire de ces derniers a entrainé un profond bouleversement au sein de notre société. En effet, nous avons assisté à l’émergence de nouveaux modes de production et de consommation dominés par l’outil internet, aucun secteur d’activité n’y a échappé ; particulier comme entreprise.

     Dans le cadre de la pandémie actuelle, chacun de nous s’est vu attribué après la vaccination d’un pass sanitaire muni d’un code QR, code devenu nécessaire pour les fonctionnaires, les employés et les usagers des administrations et qui sont tenus de  le fournir  pour accéder aux administrations publiques, semi-publiques et privées et ce selon un communiqué du gouvernement qui a suscité un débat  sociétal  relatif à l’éthique des dispositions imposées par le gouvernement.

 

Le QR code est devenu un outil important dans nos vies que cela soit dans les restaurants, la rue, les transports, les QR codes sont omniprésents et avec la mise en place du pass sanitaire : leur usage est devenu presque incontournable. 

 

L’idée m’est venue de faire un projet artistique  « Un Monde sous l’emprise des codes » 

J’ai ainsi fait le rapprochement entre le mode de fonctionnement des codes QR et celui des lois : ces codes qui régissent nos vies :code de la famille, code pénal, code du travail.. et ainsi dénoncer en tant qu’activiste les articles de lois qui ne peuvent plus être appliqués de nos jours et qui relèvent de l’archaïque en utilisant un nouveau médium artistique: LE code QR. 

Une nouvelle approche que j’ai trouvé innovante pour sensibiliser la société sur ses maux, une manière interactive de les aborder autrement , une exposition qui surprendra par son originalité mais dont le point le plus important est le questionnement et l’introspection que cela engendrera. 

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Dans cette première partie du projet, une première exposition  intitulée « les femmes sous l’emprise des codes   seraspécifiquement dédiée à la dénonciation de dispositions discriminatoires envers les femmes dans des textes de loi (code pénal, code de la famille…) et qui légitiment la violence de genre.

• Le jeu de mot « code QR, code pénal, code de la famille »

• Le visible et l’invisible : sous l’apparence neutre du carré du code QR que l’on voit, se cache une information à décrypter et qui a pour vocation de codifier l’être humain en positif –négatif, vacciné - non vacciné, tout comme derrière la qualification de textes de loi, se cache la volonté consciente ou non , du législateur de codifier la vie des femmes en conforme ou non conforme à une vision stéréotypés de la femme réduite à sa fonction reproductive et à la garantie  de la patrilinéarité de  sa descendance.

 

 

 Le but de ce projet est d’impliquer les jeunes en vue de promouvoir une conscience collective sur ce phénomène de violences à l’égard des femmes.

 

 

Violences que j’ai pu recensé aussi lors des ateliers organisés auparavant avec l’association Ipdf et dans lesquels j’ai été en contact avec des survivantes, des témoignages choquants sur leurs conditions m’ont énormément affecté, j’ai décidé donc de travailler sur ce sujet.

Je reste convaincue que les lois doivent changer avec les changements qui s’opèrent dans la société et qu’il est nécessaire d’ouvrir un débat national sur le sujet. Cette culture du mensonge et de l’hypocrisie sociale génère la violence, l’arbitraire, l’intolérance et il est impératif de se libérer de ces systèmes patriarcaux qui utilisent les stéréotypes du genre pour contrôler les corps des femmes à travers le prisme religieux.

 

 

Des témoignages amènent les jeunes et les moins jeunes à réfléchir sur cette violence.

•  L’exposition aspire à sensibiliser sur un phénomène de société qui a de graves impacts sur la santé et la qualité de vie, des femmes notamment, et qui, de plus, coûte très cher à la collectivité.

• L’exposition vise à prévenir la violence chez les jeunes et à leur faire prendre conscience des mécanismes et de la gravité des comportements violents au sein d’une relation.

• L’exposition tend à démontrer que l’égalité et le respect entre les femmes et les hommes est un fondement socioculturel indispensable pour une bonne qualité de vie.

• L’exposition sera itinérante, elle touchera le maximum, lycées, universités, organismes, galeries….

 

La violence contre les femmes est un obstacle majeur à la réalisation des droits humains pour un développement durable dans lequel s’est inscrit le Maroc. Nous avons besoin de justice plus forte, d’institution plus fortes et des lois plus fortes pour les protéger.